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REINVENTER VINGT-CINQ ANS DE JUMELAGE

Les liens avec la ville espagnole d'Alcalà-de-Henares restent forts. Mais les contraintes économiques et une image trop institutionnelle freinent l'action.

André Rebière et Catherine Villega souhaitent une nouvelle dynamique du jumelage.

photo P. F. © Photo faure

   « Cela ne peut fonctionner que si on le fait évoluer, peut-être aussi avec le côté festif. » Catherine Villega-Arino, est secrétaire générale d'un comité des jumelages qui réunit celui avec l'Espagne (Alcalà-de-Henares, près de Madrid), la Grèce (Trikala) et le Portugal (Chavès).

 

    Mais ici, comme dans bien d'autres communes, ces jumelages ne sont plus tous effectifs. Celui avec les Grecs reste en pointillés, quand le partenariat avec Chavès ne dépasse guère le cadre du tournoi international de football disputé chaque année à Thouars. Reste un lien fort avec l'Espagne, la place centrale de Talence portant le nom de cette ville jumelée, cité universitaire elle aussi.

Crise économique

« Ce jumelage existe depuis vingt-cinq ans, » rappelle André Rebière, membre du comité depuis sa création. Il occupe actuellement le poste de président, assurant l'intérim de Bernard Capdupuy, disparu en janvier dernier.

« Le jumelage avec Alcalà a toujours très bien fonctionné, avec des échanges scolaires qui perdurent, notamment au lycée Victor-Louis. Une quarantaine de lycéens talençais ont été reçus cette année dans des familles espagnoles. Nous attribuons aussi une bourse universitaire (7 500 euros) pour un étudiant espagnol qui vient travailler pendant un an sur le campus. La ville d'Alcalà en attribuait deux à des Talençais mais ne peut désormais plus le faire, vu la crise économique ! »

 

Les sportifs

Les problèmes de restrictions budgétaires nuisent aussi aux échanges sportifs, suspendus du côté espagnol, même si Talence peut encore, chaque année, envoyer outre-Pyrénées une délégation.

Mme Villega reste pour sa part particulièrement attachée aux échanges culturels. Elle rappelle ainsi la venue de l'orchestre symphonique d'Alcalà, mais aussi de sa chorale, ou encore des expositions de peinture, plus particulièrement lors de la Semaine ibérique créée à Talence en 2009 sous l'impulsion du premier adjoint en charge de la culture, Patrick Villega.

Reste que là aussi, il faut songer à revoir ces festivités, les deux Semaines ibériques confirmant qu'il est difficile de capter un public sur la durée. En attendant une nouvelle formule, un « Temps ibérique » se déroulera cette année, du 17 au 19 juin.

 

Cours d'espagnol

L'une de particularités du comité est aussi de dispenser des cours d'espagnol, d'octobre à mai (Espace Mozart), pour quatre niveaux, avec deux professeurs agrégés, « pour une connaissance de la langue et de la culture », ajoute Mme Villega. « Il est très important de transmettre la culture. »

« Mais nous avons aussi besoin de nouveaux arrivants », expliquent les deux principaux animateurs d'un comité qui participera au Forum des associations en septembre et organisera sa réunion de rentrée le premier lundi d'octobre (salle Mauriac, 18 heures).

« Il faut redynamiser notre comité en multipliant les échanges culturels ou autres, mais aussi stimuler les lycées, ajoute la secrétaire générale. Nous pouvons aussi profiter du fait que la responsable du département hispanique de l'université veuille conforter les liens avec la mairie et avec l'université d'Alcalà-de-Henares. Et nous visons à organiser des groupes de réflexion dans tous les domaines. »

 

La réflexion est donc entamée et les porteurs d'idées seront les bienvenus.

 

 

Article publié le 11/06/2011 par Patrick Faure

Source: http://www.sudouest.fr

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